Salut à tous!!
L'avantage de ne pas avoir de neige l'hiver est qu'on peut pratiquer presque tous les sports extérieurs, à condition d'avoir son "hooder" à porté de main (son ouaté à capuchon qu'on appelle Kangourou chez nous... il me semble).

Pour vous donner une idée, le surf ski ressemble à un kayak de mer, la différence étant que le siège est très peu profond. Le bas du corps et les jambes se retrouvent donc en équilibre sur le dessus du bateau (et non pas à l'intérieur comme dans un kayak), ce qui le rend typiquement instable. Mais bien manoeuvré, un surf ski peut être d'une extrème rapidité et nous propulser sur les grosses vagues à une vitesse surprenante (pas besoin de vous dire qu'on en est pas encore rendu là).
Contrairement à mes attentes, je n'ai pas trouvé ma première expérience en surf-ski très difficile. Il semble qu'il soit plus facile pour les femmes de garder leur équilibre sur ce genre d'embarcation, notre centre de gravité étant situé plus bas que chez les hommes, dû à la largeur des hanches par rapport au reste du corps. Par contre, ce fut un défi digne de Grégory Charles dans les débrouillards pour les gars; Nick et Andrew essayaient de manoeuvrer leur double surf-ski tant bien que mal, passant la moitié du temps dans l'eau à essayer de rembarquer sur leur ski.Ça n'a pas empêché Nick d'apercevoir au loin une demie-douzaine d'ailerons qui ont disparus lorsque j'ai levé les yeux... évidemment. Convaincus qu'on avait affaire à des dauphins (un léger doute planait quand même dans mon esprit), nous avons pagayé pendant une bonne demie-heure jusqu' à l'extremité de la baie, là ou l'océan s'ouvre à nous à perte de vue.


Et moi qui croyais qu'un dauphin, c'est comme un gros poisson... Ils étaient immenses ! Aussi longs que mon surf-ski, qui devait bien faire 2 mètres d'une extrémité à l'autre. Ils ont joué autour de nous pendant une dizaine de minutes, jusqu'à ce que j'aie la mauvaise idée d'aller dans l'eau, par curiosité.

Ils ont déguerpis et je me suis retrouvée seule, accrochée à mon surf-ski, barbotant dans l'eau, à me demander jusqu'à quel point je ressemblais à un phoque dans mon wet-suit. Nous étions très loin du rivage, mais à seulement quelques mètres de la grotte où se tient la colonie de 600 phoques qui fait la fierté des gens du coin. Il est aussi connu que les requins ont un faible pour ces petites bêtes bien grasses... En moins de deux secondes, j'étais de retour sur mon bateau.
Comme la pluie menaçait au loin (avec le soleil qui perçait entre les nuages, nous avons eu droit à un arc-en-ciel éblouissant en pleine mer; c'était magnifique. Il ne manquait que les calinours et les pouliches!), nous avons décidé de revenir à la plage. Quelques dauphins sont réapparus à mi-chemin et se sont mis à nous suivre en nageant sous nos surf-ski. Nous avons retrouvé la terre ferme après une grosse demie-heure de pagayage/chavirage.



