dimanche 27 avril 2008

Voyage dans les Alpes australiennes

Un week end de 3 jours grâce à un congé férié pour les vétérans de guerre et les soldats morts au combat nous donne l’opportunité d’étendre notre rayon d’exploration du pays « down under».

La décision n’a pas été difficile : l’automne arrive, et ça ne parait pas vraiment à Portland, donc nous nous sommes rapprochés d’un endroit plus frais et montagneux.

Comme le départ était prévu très tôt le vendredi matin, nous nous arrêtons au "Eat and Take Away", le meilleur endroit à Portland pour prendre un déjeuner sur le pouce avant de prendre la route. D'ailleurs, l'endroit était déjà bondé de pêcheurs, de lève-tôt et de vétérans qui se préparaient à la marche symbolique de l'Enzac day. Comme le resto se trouve en face de la marina, nous avons pu admirer le levé du soleil sur la baie en attendant nos sandwichs-déjeuner.









La route est longue (comme toujours en Australie) et sinueuse. Nous parcourons environ 800km pour nous rendre à Harrietville, ce qui représente quelques 9 heures de route. Pas de problème, on se pacte des CD de Francois Pérusse, des noix, des palettes de choco, du café et notre gros guide de l’Australie.

Le plan était le suivant : rouler le vendredi, coucher au camping le soir, grimper la 2e plus haute montagne dans Victoria le samedi puis dormir au camping, et finalement revenir le dimanche. Au moment où j’écris ces lignes (Nick), nous sommes dans une petite ville appelée Daylesford (nous avons emporté l’ordinateur portable).

Nous coupons dans le gras par les routes de campagne pour sauver du temps et voir du pays. Ca vaut le détour, car toutes ces petites villes sont absolument superbes avec leurs marchés du dimanche et leurs arbres qui rougissent.

L’ambiance est festive, et toute la population de ces villes semble sortir chaque dimanche et participer aux marchés aux puces et à ce qu’ils appellent «fete », une espèce de rassemblement à base religieuse où la communauté se rassemble.

Ainsi nous sommes arrivés à la base des alpes australiennes, à Harrietville le vendredi, juste à temps pour monter la tente avant la noirceur. Bon ok, ca sonne drôle de parler d’Alpes en Australie, mais c’est bel et bien comme ça qu’ils les appellent (Alps). De 3 à 4 mois par année, ces montagnes sont couvertes de neige… oui oui, de la neige en Australie! Il y a même des stations de ski. Bon, elles sont très petites et la saison est courte, mais tout de même, ça étonne.


Comme son nom l’indique, Harrietville est minuscule, mais magnifique. C’est une ancienne ville minière et est pour les marcheur le point de départ (ou d’arrivée) pour s’attaquer au Mont Feathertop!

Cette montagne a une altitude de 1922m,, ce quiest respectable pour l’Australie. Le plus haut mont a 2200m. Évidemment, ce n’est comparé au volcan Rinjani que nous avons grimpé en Indonésie, qui a 3800m, mais c’Est tout de même toujours un gros défi.

Notre camping est en fait un espèce de parc à roulottes installées avec une section permanente, avec télé et cuisine à l’intérieur… Il n’y a aucune tente. Nous sommes donc les seuls à faire du VRAI camping! L’endroit ressemble à un de ces parcs où il n’y a que les habitués qui se font leur feu à chaque soir et se racontent leurs fausses vieilles histoires over and over, avec une quénette de bière (préférablement de la VB). Ils sont tout de même super sympathiques, et nous parle chaque fois qu’on passe devant eux.

La track est longue de
22km et est supposée prendre 5h à grimper. Nous l’avons vaincue en moins de 4 heures, car nous pensions à tord que nous étions en retard. La crainte de revenir à la noirceur nous a fait marcher plus vite. Par chance, le sentier est très peu emprunté, car les marcheurs préfèrent prendre la Razorback, qui commence à 1700m et suit la crête des montagnes sur 11km.

Comme à l’habitude, nous nous sommes dit que la route serait facile comparé aux autres montagnes qu’on a fait en Indonésie, aux USA et dans les rocheuses canadiennes, mais nous avons vite fait face au défi psychologique de la distance à parcourir et la hauteur à grimper.

Nous sommes enfin arrivés à la federation Hut, un camp fabriqué pour avoir un break avant d’attaquer le sommet. Nous en avons profité pour diner et changer nos vêtements transits de sueur (nonon on puait pas).

La montée au sommet a été un charme grâce aux vues à 360° qu’on avait en montant, et la vue finale au sommet!









Le sommet est une montée abrupte et exposée aux grands vents d’altitude. Ainsi, il n’y a que des touffes de gazon qui poussent, et le plafond nuageux nous caresse le coco. D’ailleurs, comme la journée est nuageuse et plutôt venteuse, ça devient plutôt intéressant… bon pas autant que le Mont Washington, qui nous poussait jusqu’à nous faire perdre balance.

Le plus beau a été les nuages qui se tenaient d’un seul côté de la montagne.


La descente a été superbe avec les forêts brûlées (les arbres de ces montagnes ont besoin du feu pour se régénérer) et les peroquets qui nous chantaient les milles et uns bruits de la foret. Par moment, on aurait dit que quelqu’un écoutait un film de science fiction, tant leurs chants sont fous. Le repos fut total sur le sol humide de la tente sous la pluie et le vent…

dimanche 20 avril 2008

Sunset et Ozzy Ozboard!

Bon printemps à tous!

Ici l'automne cogne à notre porte. C'est la première fois que Nick célèbre son anniversaire alors que les feuilles tournent au rouge. Très étrange... Comme fêter Noël les pieds dans le sable!

Comme il est rendu mordu des sports australiens, j'ai décidé de lui offrir pour sa fête l'outil numéro un de tout bon surfeur; une planche.Ça faisait déjà quelques temps qu'on reluquait les planches à Portland, à la recherche d'une aubaine neuve ou usagée. Mais comme il n'y avait rien d'intéressant, nous avons donc fait un aller-retour à Torquay ce dimanche, pour magasiner dans la ville des grandes boutiques de surf; là où les "Rip Curl, Billabong et Roxy" sont au rendez-vous.

La chance devait être avec nous puisque nous avons déniché la planche idéale, aux dimensions et au prix recherchés, après seulement quelques minutes de magasinage. Elle est en très bon état; ça prendrait une loupe pour constater qu'elle est usagée et non pas neuve comme elle le parait.

Voici Nick qui pose fièrement avec sa nouvelle acquisition. Tout comme la Blake Mobile, ce nouveau "moyen de transport" se devait d'être baptisé avant utilisation. Nous avons "brainstormé" avec le département Parke-Presseau durant le trajet du retour et l'inspiration nous est finalement venue après plusieurs suggestions plus ou moins bonnes. Elle porte maintenant le nom de "Ozzy Ozboard", pour faire un jeu de mot de mauvais qualité mais qui nous a bien fait rire durant quelques moments. On voulait aussi partager avec vous quelques photos prises des nouvelles éoliennes qui viennent d'être érigées près de Portland. Notre petite promenade en voiture nous a permis d'admirer un des très beaux coucher de soleil de la côte australienne.

On imagine que vous profitez pleinement de l'arrivée du printemps, après l'hiver mémorable auquel vous avez survécu! On pense fort à vous tous et on commence à avoir très hâte de vous revoir en juin. À bientôt !!! Cat et Nick xxx

vendredi 18 avril 2008

520 km en vélo, ça use pas juste les souliers!

Comme vous le savez peut-être, les 4 et 5 avril dernier, Nick et moi avons participé à un relais en vélo, le "Murray to Moyne cycle relay". Le but de cet évenement annuel est d'amasser de l'argent pour un hôpital de la région. Le défi: parcourir 520 km en 24 heures. Ajoutez à ça le fait de n'avoir jamais fait de vélo de route de notre vie et vous avez un défi digne de vous donner des cauchemars la nuit. Puisque la cause était bonne, et qu'on était à la recherche de nouvelles expériences, on s'est donc joint à l'équipe de l'aluminerie, qui comptait déjà 15 cyclistes. Comme il s'agit d'un relai , le groupe a été divisé en trois équipes:

les forts (équipe A)

les moyens (équipe B)

les pas bons (équipe C).

Notre entraînement a débuté après Noël. Un collègue de Nick a eu la gentillesse de nous prêter de splendides vélos mauves, précieuses reliques des années 90. Deux fois par semaine, on parcourait entre 30 et 60 km en groupe pour nous faire des mollets d'acier et des coeurs de sherpas.

Puis le jour J est arrivé. Le départ se faisait de Mildura, une ville à 6h00 de route au nord de Portland. Nous avons fait le trajet en autobus, à travers les paysages oranges et asséchés du centre du pays.

Des cabines de camping avaient été réservées pour qu'on puisse y passer la nuit. Comme le départ n'avait lieu que le lendemain, nous avons eu le temps d'astiquer nos bécanes et de relaxer dans un pub de la ville.
Pour mettre du piquant dans l'évènement, les membres de l'équipe A (qui sont des athlètes ... ai-je mentionné que Nick et moi ne faisions pas partis de ce groupe?!), ont décidé de se saouler les uns les autres pour voir qui serait le chaînon faible durant la ride du lendemain.
Départ samedi matin à 10h00. Les 5 membres de l'équipe A se lancent en premier. Ils ont la face verte ; ça sent la robine.


Le reste du groupe se fait transporter en autobus 30 km plus loin, à l'endroit ou doit se faire le premier relai.

De cet endroit, l'équipe A donne le relai à l'équipe B, qui parcoure entre 30 et 35 km en une heure. Elle donne le relai à l'équipe C qui l'attend... et ainsi de suite jusqu'à minuit le soir.


Le premier relai! On peut voir qu'on est pas les seuls à attendre... En tout, 1500 cyclistes participent à la randonnée.
À vos marques...
Voilà l'équipe A qui arrive!
...et l'équipe B qui repart!

Entre les relais, chaque équipe avait environ 2 heures pour se reposer, boire et manger.


Margaret et son mari étaient les bénévoles qui nous préparaient des brevages et des repas chauds pour nous aider à refaire le plein d'énerie. Je n'ai jamais mangé autant de pain aux bananes dans une même journée!
Après avoir roulé 90 km, la fatigue s'installe et même les bancs d'autobus deviennent confortables...

Remarquez George en arrière plan, notre chauffeur désigné qui ne veut pas passer inaperçu.



Et à droite, Andrew dont la barbe se détache gracieusement dans les derniers rayons du coucher de soleil.

La dernière partie du trajet s'est déroulée de nuit. Il ne faut pas oublier que nous sommes en plein "outback", donc aucune maison, aucun lampadaire, seulement les champs à perte de vue, quelques eukaliptus et la route, droite et interminable dans la noirceur presque totale. C'est une expérience à couper le souffle (pour pas faire de jeu de mot poche).

Nous sommes arrivés à Hamilton vers minuit trente, les doigts gelés et les jambes en compote et le popotin endolori d'avoir parcouru 135 km. Les bénévoles avaient transformé un local en dortoir et installé nos sacs de couchage sur le sol. L'inconfort n'a empêché personne de dormir comme des bûches (à l'exception des voisins de Georges, qui ronflait comme un monstre; merci Georges!).

Le lendemain, vers 7h00 du matin, les 1500 cyclistes ont pris le départ en même temps. Tous devaient parcourir les derniers 90 km en groupe. Nous avons mis un peu plus de 2 heures pour franchir la ligne d'arrivée à Port Fairy, ou nous avons pu nous changer et déguster du "barbie" avant de retourner à Portland en autobus. Nous avons donc parcouru une distance totale de 520km, chaque cycliste ayant roulé environ 225 km.
L'expérience nous a évidemment donné le goût de continuer le vélo de route. Malheureusement, les propriétaires de nos vélos mauves réclamaient leurs "précieux". Ça devra donc attendre à notre retour au Québec. En attendant, nous commençons à reluquer les planches de surf dans les boutiques... l'histoire est à suivre.

jeudi 10 avril 2008

Jan Juc - Surf life saving club comps

G'day mates!

Bon ça fait un boute, mais les photos sont belles. Peu après le départ de mes parents, nous sommes allés à Jan Juc avec nos amis Andrew et Vicky. Jan Juc est une petite ville juste à côté de Torquay, la capitale Australienne du surf board. Cette ville était l'hôte des Victorian Surf Life Saving Club Competitions.
Ce concours rassemble tous les clubs de sauveteurs et les fait compétitionner entre eux. Comme le club où je suis membre avait quelques membres qui compétitionnaient, nous avons décidé d'être solidaires!!! Et ce fut extraordinaire. Bon, le club a remporté très peu de médailles, mais l'esprit était là et le beau temps aussi.
Beaucoup de compétitions étaient des disciplines dont je n'avais jamais entendu parler. Dont la nage avec une corde rattachée à un reel sur la plage. Dans le temps où ils n'avaient pas de bateaux à moteur, ils utilisaient la corde pour ramener le sauveteur et le noyé, ou utilisaient le surf boat.

Comme vous le savez maintenant, je suis dans une équipe de surf boat et on se pratique chaque semaine. C'est vraiment difficile. Tellement que nous avons tout juste commencé à pratiquer dans les vagues. Avant, nous pratiquions dans le quai où la mer est à plat. Il y a toute une science pour traverser des vagues et revenir sécuritairement à la plage. Si on ne la respecte pas, tout le monde à bord se retrouve à l'eau!!

Le seul côté négatif (et c'en est tout un), c'est qu'il faut porter un speedo. Et c'est bien pire que ça. Lorsque le rameur tire sur la pagaie, il doit glisser sur un siège en plastique fait en long. Pour ne pas se blesser la peau du cul, il faut relever le speedo des fesses et s'aseoir directement sur la peau des fesses, et mouiller le banc. Oui, il s'agit bel et bien d'un wedgie!!! Comme vous pouvez voir sur la photo du bateau, certains en sont fiers!!! Ainsi, les filles se sont rinsé l'oeil tout le week end. Faut dire que les sauveteurs sont salement shapés! Tous des athlètes. J'ai fait pâle figure avec mon unique abdo. Ils n'avaient pas un 6-pack, mais une caisse de 24 au complet.

Autres disciplines: la course sur la plage, le rescue board race (j'adore faire ça), le ski simple et le ski tandem et la course au baton. Le ski n'est pas ce qu'on a à la maison. Il s'agit d'un genre de kayak en beaucoup plus mince et long. C'est vraiment extraordinaire car ca roule très très vite sans trop de poussée. La pagaie ressemble à des cuillers au bout pour avoir mieux de propulsion.

Les compétitions ont été très rudes et la mer a été absolument sans pitié. À cause des vents et des courants marins, Jan Juc a reçu des vagues vraiment fortes et hautes. Énormément de compétiteurs ont du abandonner à cause des conditions trop difficiles. On a vu des dizaines de skis et de boards se retrouver à la rive sans personne dessus. On a aussi eu droit à plusieurs envolées spectaculaires!!

Andrew et moi avons décidé de s'entrainer au ski tandem. Nous allons nous entrainer cet hiver et tenter notre chance aux compétitions l'an prochain... bah rien à perdre! Il y a quelques sauveteurs au club qui vont pouvoir nous coacher. Il faut juste trouver un spot dans l'horaire, maintenant que les soirées sont sombres: nous venons de changer l'heure = nous sommes à nouveau à 14h du Québec.

Voilà, je vais essayer de mettre les photos de notre trip de vélo d'en fin de semaine de 520km bientôt. Nous avons encore les cuisses un peu endolories!

AH! Et le retour au pays!! C'est officiel, nous revenons pour 2 semaines le 25 juin! Donc arrivée à Montréal le 26 juin. Je vais essayer de vous contacter pour organiser quelques rencontres sôciales...

Ci-dessous des équipes de surf boat! Great fun!
Adios!