vendredi 18 avril 2008

520 km en vélo, ça use pas juste les souliers!

Comme vous le savez peut-être, les 4 et 5 avril dernier, Nick et moi avons participé à un relais en vélo, le "Murray to Moyne cycle relay". Le but de cet évenement annuel est d'amasser de l'argent pour un hôpital de la région. Le défi: parcourir 520 km en 24 heures. Ajoutez à ça le fait de n'avoir jamais fait de vélo de route de notre vie et vous avez un défi digne de vous donner des cauchemars la nuit. Puisque la cause était bonne, et qu'on était à la recherche de nouvelles expériences, on s'est donc joint à l'équipe de l'aluminerie, qui comptait déjà 15 cyclistes. Comme il s'agit d'un relai , le groupe a été divisé en trois équipes:

les forts (équipe A)

les moyens (équipe B)

les pas bons (équipe C).

Notre entraînement a débuté après Noël. Un collègue de Nick a eu la gentillesse de nous prêter de splendides vélos mauves, précieuses reliques des années 90. Deux fois par semaine, on parcourait entre 30 et 60 km en groupe pour nous faire des mollets d'acier et des coeurs de sherpas.

Puis le jour J est arrivé. Le départ se faisait de Mildura, une ville à 6h00 de route au nord de Portland. Nous avons fait le trajet en autobus, à travers les paysages oranges et asséchés du centre du pays.

Des cabines de camping avaient été réservées pour qu'on puisse y passer la nuit. Comme le départ n'avait lieu que le lendemain, nous avons eu le temps d'astiquer nos bécanes et de relaxer dans un pub de la ville.
Pour mettre du piquant dans l'évènement, les membres de l'équipe A (qui sont des athlètes ... ai-je mentionné que Nick et moi ne faisions pas partis de ce groupe?!), ont décidé de se saouler les uns les autres pour voir qui serait le chaînon faible durant la ride du lendemain.
Départ samedi matin à 10h00. Les 5 membres de l'équipe A se lancent en premier. Ils ont la face verte ; ça sent la robine.


Le reste du groupe se fait transporter en autobus 30 km plus loin, à l'endroit ou doit se faire le premier relai.

De cet endroit, l'équipe A donne le relai à l'équipe B, qui parcoure entre 30 et 35 km en une heure. Elle donne le relai à l'équipe C qui l'attend... et ainsi de suite jusqu'à minuit le soir.


Le premier relai! On peut voir qu'on est pas les seuls à attendre... En tout, 1500 cyclistes participent à la randonnée.
À vos marques...
Voilà l'équipe A qui arrive!
...et l'équipe B qui repart!

Entre les relais, chaque équipe avait environ 2 heures pour se reposer, boire et manger.


Margaret et son mari étaient les bénévoles qui nous préparaient des brevages et des repas chauds pour nous aider à refaire le plein d'énerie. Je n'ai jamais mangé autant de pain aux bananes dans une même journée!
Après avoir roulé 90 km, la fatigue s'installe et même les bancs d'autobus deviennent confortables...

Remarquez George en arrière plan, notre chauffeur désigné qui ne veut pas passer inaperçu.



Et à droite, Andrew dont la barbe se détache gracieusement dans les derniers rayons du coucher de soleil.

La dernière partie du trajet s'est déroulée de nuit. Il ne faut pas oublier que nous sommes en plein "outback", donc aucune maison, aucun lampadaire, seulement les champs à perte de vue, quelques eukaliptus et la route, droite et interminable dans la noirceur presque totale. C'est une expérience à couper le souffle (pour pas faire de jeu de mot poche).

Nous sommes arrivés à Hamilton vers minuit trente, les doigts gelés et les jambes en compote et le popotin endolori d'avoir parcouru 135 km. Les bénévoles avaient transformé un local en dortoir et installé nos sacs de couchage sur le sol. L'inconfort n'a empêché personne de dormir comme des bûches (à l'exception des voisins de Georges, qui ronflait comme un monstre; merci Georges!).

Le lendemain, vers 7h00 du matin, les 1500 cyclistes ont pris le départ en même temps. Tous devaient parcourir les derniers 90 km en groupe. Nous avons mis un peu plus de 2 heures pour franchir la ligne d'arrivée à Port Fairy, ou nous avons pu nous changer et déguster du "barbie" avant de retourner à Portland en autobus. Nous avons donc parcouru une distance totale de 520km, chaque cycliste ayant roulé environ 225 km.
L'expérience nous a évidemment donné le goût de continuer le vélo de route. Malheureusement, les propriétaires de nos vélos mauves réclamaient leurs "précieux". Ça devra donc attendre à notre retour au Québec. En attendant, nous commençons à reluquer les planches de surf dans les boutiques... l'histoire est à suivre.

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