samedi 14 juin 2008

Une saucette avec les dauphins!!

Salut à tous!!


On entend dire qu'il fait très chaud ces temps-ci au Québec! Après l'hiver que vous avez passé, ces 30 degrés doivent être bienvenus. Ici, l'hiver nous oblige à mettre le chauffage au gaz dans le piton, pour éviter de geler dans notre château mal isolé.

L'avantage de ne pas avoir de neige l'hiver est qu'on peut pratiquer presque tous les sports extérieurs, à condition d'avoir son "hooder" à porté de main (son ouaté à capuchon qu'on appelle Kangourou chez nous... il me semble).

C'est d'ailleurs ce que nous avons fait il y a 3 semaines (légèrement en retard...). Nous sommes allés à Bridgewater, la plage ou Nick a suivi ses cours de sauvetage. C'est aussi l'endroit où on va pour faire du surf ou seulement prendre une longue marche et déguster un fish & chip sur la terrasse du café-resto en fin de journée.
Bref, nous nous y sommes rendus un dimanche froid et nuageux. La plage était déserte. Sexy dans nos wet suits, Nick, Andrew et moi nous sommes lancés dans l'eau glacée avec deux surf skis, question de se pratiquer un peu à la pagaie.

Pour vous donner une idée, le surf ski ressemble à un kayak de mer, la différence étant que le siège est très peu profond. Le bas du corps et les jambes se retrouvent donc en équilibre sur le dessus du bateau (et non pas à l'intérieur comme dans un kayak), ce qui le rend typiquement instable. Mais bien manoeuvré, un surf ski peut être d'une extrème rapidité et nous propulser sur les grosses vagues à une vitesse surprenante (pas besoin de vous dire qu'on en est pas encore rendu là).
Contrairement à mes attentes, je n'ai pas trouvé ma première expérience en surf-ski très difficile. Il semble qu'il soit plus facile pour les femmes de garder leur équilibre sur ce genre d'embarcation, notre centre de gravité étant situé plus bas que chez les hommes, dû à la largeur des hanches par rapport au reste du corps. Par contre, ce fut un défi digne de Grégory Charles dans les débrouillards pour les gars; Nick et Andrew essayaient de manoeuvrer leur double surf-ski tant bien que mal, passant la moitié du temps dans l'eau à essayer de rembarquer sur leur ski.

Ça n'a pas empêché Nick d'apercevoir au loin une demie-douzaine d'ailerons qui ont disparus lorsque j'ai levé les yeux... évidemment. Convaincus qu'on avait affaire à des dauphins (un léger doute planait quand même dans mon esprit), nous avons pagayé pendant une bonne demie-heure jusqu' à l'extremité de la baie, là ou l'océan s'ouvre à nous à perte de vue.

Et ils sont réapparus soudainement; une dizaine de dauphins qui nous ont encerclés, bondissant hors de l'eau, presque à portée de main. Ils s'amusaient à passer et repasser sous nos surf-ski, comme s'ils nous lancaient le défi de les battre à la nage. (Annie-Claude: j'ai pensé à toi, je suis sûre que tu aurais aimé!).
Je l'ai déjà mentionné à certains, mais sincèrement, j'ai bien cru que j'allais faire un arrêt cardiaque en pleine mer tellement j'étais surexcitée par leur présence. Surprenant qu'ils soient restés avec nous aussi longtemps, parce que mes cris de joie auraient fait déguerpir n'importe quel animal sauvage (Nick commençait même à songer à un moyen de me faire taire).

Et moi qui croyais qu'un dauphin, c'est comme un gros poisson... Ils étaient immenses ! Aussi longs que mon surf-ski, qui devait bien faire 2 mètres d'une extrémité à l'autre. Ils ont joué autour de nous pendant une dizaine de minutes, jusqu'à ce que j'aie la mauvaise idée d'aller dans l'eau, par curiosité.

Ils ont déguerpis et je me suis retrouvée seule, accrochée à mon surf-ski, barbotant dans l'eau, à me demander jusqu'à quel point je ressemblais à un phoque dans mon wet-suit. Nous étions très loin du rivage, mais à seulement quelques mètres de la grotte où se tient la colonie de 600 phoques qui fait la fierté des gens du coin. Il est aussi connu que les requins ont un faible pour ces petites bêtes bien grasses... En moins de deux secondes, j'étais de retour sur mon bateau.

Comme la pluie menaçait au loin (avec le soleil qui perçait entre les nuages, nous avons eu droit à un arc-en-ciel éblouissant en pleine mer; c'était magnifique. Il ne manquait que les calinours et les pouliches!), nous avons décidé de revenir à la plage. Quelques dauphins sont réapparus à mi-chemin et se sont mis à nous suivre en nageant sous nos surf-ski. Nous avons retrouvé la terre ferme après une grosse demie-heure de pagayage/chavirage.

C'est une expérience qu'on ne risque pas d'oublier. Surtout que le lendemain, ma collègue de travail, dont le mari est pêcheur commercial, m'a confirmé la présence de Grand Requin blanc près de la grotte aux phoques depuis quelques semaines... eeeerrgggg.



Sur ce, je vous dis à très bientôt. On se revoit au Québec dans moins de deux semaines!!!
Cat et Nick xxx



vendredi 13 juin 2008

Surf et Spider!!

Ah vous êtes là! C'est encore moi.

J'ai pensé vous donner quelques petits extras:

Photos d'un spot de surf (Yellow Rock) par une journée où les vagues ont du potentiel (environ 4 à 5 mètres):

Cette vague (Ci-dessous) est une left-hand = elle casse vers la gauche du surfeur. Chaque surfeur a sa préférence un peu comme les snowboardeurs.
Celui-ci est en mauvaise posture: la vague semble prête à casser sur toute sa longueur. Il ne pourra pas rester longtemps sur la vague...

La vue d'en haut de la falaise. Un escalier en bois est là pour réduire l'errosion de la falaise. En bas, on voit l'air de préparation des surfeurs. La ville est vraiment cool d'avoir aménagé tout ça pour les surfeurs... Les couchers de soleils sont superbes dans cette baie. C'est aussi là que des dauphins nous ont visités.

Ci-dessous, on voit les "sets" de vagues qui arrivent du large. La prochaine côte au large est l'Antractique! C'Est une bonne journée à Yellow Rock, les sets sont réguliers, et le vent vient de la côte, ce qui pousse les vagues à casser. À chaque fois qu'une vague me soulève, une bourasque de vent me fouette! Vraiment excitant...

Maintenant que vous avez vu de belles choses, je vous montre une moins belle chose: une White Tailed Spider que j'ai attrapé à la maison:


Elle courrait vers la chambre à coucher... probablement pour faire un ti-dodo avec nous.... Ces arraignées aiment se ternir dans le linge sale. Et leur piqure est très douloureuse. Un collègue s'Est réveillé avec un bras tout enflé et une bosse bourrée de pus. Son bras était très douloureux. Le lendemain, sa blonde a trouvé une white tailed dans le lit. Ca courre vite et ca mord fort!

Nous en avons trouvé une plus grosse la semaine suivante dans le salon... J'espère sérieusement ne jamais me faire mordre... il y a des vidéos sur Youtube de piqures... Wahhh c'Est dégueulasse, j'ai préféré ne pas les mettre sur le blog...!

On s'en reparle!

Hockey and Aussie rules!

G'day mates!

Fait un ti-boute! Ca va faire un an qu'on est parti du Québec dans 2 semaines et demie... Déjà! Ça passe très vite, mais en même temps, on a hâte de vous revoir!

La fin de semaine dernière était une FDS de trois jours. C'était le "Coutry week" pour mon équipe de hockey. Eh oui, je joue au hockey depuis 1 mois et demi. En fait, je vais aux pratiques depuis un mois et demi et j'ai joué deux parties. J'ai voulu essayer ce sport un peu bizarre en faisant une seule pratique sans aucun espoir d'entrer dans l'équipe, mais j'ai immédiatement embarqué grâce au fait que j'ai déjà joué au hockey sur glace. Encore un nouveau sport, et encore du nouveau monde, des noms à retenir, mais ca permet d'élargir le cercle de connaisances.
Ok, c'est différent du hockey sur glace, mais la technique pour frapper la balle est très proche, et avec des ressemblances au swing de golf et du baseball... Anyway l'équipe a accepté d'accueillir le French-Canadian (ou Frenchy comme certains m'appelle) pour voir à quel point les canadiens sont violents dans leurs sports!! héhé

Eh bien, ils ont été servis!! Le premier match que je joue est contre l'équipe d'une ville de South-Australia à 2h de route; on me remet un uniforme, et on me dit à quelle position je vais jouer. À ce moment je ne connais aucune règle sauf du fait qu'il ne faut pas tapper sur le baton de l'adversaire lorsqu'il a la balle. C'est tout! Ainsi, on me pointe un joueur et me dit: c'est lui que tu couvre! NE le laisse pas faire de but! J'embarque sur le terrain et je cours dans sa direction, pendant que je m'approche, il recoit la balle et courre vers le but; je fais un crochet et le frappe de plein fouet.

Le pauvre bougre vole un instant et tombe sur le côté avec moi par dessus. Plus ou moins accidentel car le terrain est du faux gazon arrosé d'eau = glissant. Et j'avais mal calculé ma trajectoire... Peu importe l'intention, l'arbitre me siffle, et les partisants de Portland sont en délire! Je reçois donc un carton vert après mes 5 premières minutes de jeux!!! À mon retour à la job, mes collègues venaient me voir en disant: hey, il parait que tu as été expulsé du hockey pour violence!!! J'ai donc réalisé que l'histoire gagnait en proportion et que bientôt on dirait que j'Ai fait de la prison pour avoir mangé le foie du goaler de l'équipe adverse.

Ma réputation était faite, et celle des canadiens violents sauvée. À chaque nouvelle personne à qui je parle, ils disent tous qu'ils veulent jouer au hockey sur glace, et voir une bataille sur glace!!! J'ai le respect de l'adversaire qui garde ses distances.

Le field hockey est ainsi: le baton est court, en matériaux composites et a un petit bout recourbé pour frapper la balle. La balle est grosse comme une softball et dure comme une balle de golf. Nous portons des pads pour tibia et un protège-dents! Il y a 11 joueurs par équipe sur le terrain et le terrain est à peu près grand comme un terrain de soccer. Ca se joue sur du gazon et du turf (faux gazon). Du turf est beaucoup mieux car la balle roule vite et ne sautille pas comme sur du gazon. J'ai deux pratiques par semaine et une game par fin de semaine.

La fin de semaine dernière était la compétition entre les région de l'État de Victoria. Environ 10-15 équipes représentant chaque région. Une sélection est faite pour avoir une équipe composée des meilleurs joueurs de chaque État. Portland est différent car c'est volontaire: qui veut venir y va! Habituellement, il s'agit des gars de la division 2. Même si je fais partie de la division 3, on m'a invité, en disant que le country week est la meilleure pratique pour s'améliorer, en côtoyant les meilleurs.Et oui, les autres équipes étaient franchement meilleures! Nous n'avons gagné qu'une seule partie sur 6! Mais nous nous sommes énormément amélioré, et nous nous sommes bien amusés aussi! Car il la fin de semaine a lieu à Melbourne, nous sommes sortis dans les bars et restos de la ville. Et Andrew et moi en avons profité pour aller voir un match de l'AFL (Australian football league) aussi appelé Aussie Rules ou Footy.

Le stade était plein avec 37,000 spectateurs et l'ambiance super. J'Ai beaucoup plus apprécié ce sport en vrai, car je le trouve plate à la télé. Je préfère de loin regarder du rugby. Entouka, j'ai beaucoup apprécié ce match, voici un vidéo d'un "mark". Au footy, les jouers se passent le ballon en faisant un handball (coup de poing sur le ballon) ou un mark qui est de botter le ballon en courant. Si le coéquipier reçoit le ballon, l'opposant n'a pas le droit de le toucher. Ca donne un style de jeux très interressant.

Grosse déception: la bière qu'ils vendent est "Half-strength", et a donc 2,5% d'alcool. Ils veulent ainsi réduire les batailles et l'alcool au volant. Mais merde, c'est un stade! J'étais en maudit.

Cat est arrivée dimanche avec le train pour magasiner en ville (acheter des souvenirs pour la famille!!!) et veiller avec nous en soirée. Nous avons mangé dans un resto italien sur une rue vraiment impressionnante. C'Est plein de restos avec une terrasse pour chaque resto sur le troittoir qui est couverte et équipée de réchaux à gaz (car c'est frisquet les soirs en hiver!). Chaque resto a un ptit "monsieur pas de cou" qui essaie de nous vanter son resto. Vraiment cute!

Cat a été ma meilleure supporter, avec son amie Irlandaise Aoife (Pronocer Ifa) qui est la blonde de notre goaler Macca (vrai nom Anthony MacNair), mais bien sur absolument personne ne le nomme Anthony. Un bon Jack qui nous a montré ses talents de bushman et de conducteur saoul en camping il y deux semaines... Un de ces aussies qui sont fiers d'utiliser les expressions typiques austaliennes... et qui fait son propre alcool: rum, bourbon, whisky... pratique courante à Portland!

J'ai fini la fin de semaine avec des muscles endoloris, des scratch de sang et moins de someil que jamais. Mais je me suis beaucoup amélioré, et mon coach me promet de me faire monter dans la division 2 bientôt, grâce à mes bons coups de la fin de semaine. La photo à gauche montre un NickP en train de loafer!! J'ai failli compter quelques instants plus tard... maudit goaler!

Bon je dois maintenant passer la tondeuse car je ne la passerai plus pendant les 3 prochaines semaines, pour mon retour au QUÉBEC!

À très bientôt alors!!! On a hâte de vous voir.

Cat et Nick XXXXX