mercredi 12 septembre 2007

Une Honda provenant de Melbourne pour Nick P

Heh oui,

je me suis enfin acheté mon auto, et ce à Melbourne, mais ce n’est pas la rutilante Subaru de Adelaide montrée ci-dessous (dans mon dernier post). C’est plutôt une Honda Civic, tout ce qu’il y a de plus conventionnel... Mais une histoire se cache derrière ce surprenant achat.


Normalement, je ne me serais pas permis une Subaru Forester, mais puisque le mec de Melbourne (un vendeur autonome) le vendait à un prix si bas, je me suis dis que ça valait la peine de parcourir les 390 km qui séparent Portland de Melbourne. La semaine dernière, j’ai ainsi appelé le vendeur et me suis assuré que la voiture n’était pas accidentée, que les papiers étaient valides et je me suis assuré d’avoir un prêt personnel à ma disposition (ce qui n’est pas facile à trouver quand on est expat vivant sur un visa). Bref, je vous épargne les détails pour l’assurance, les transferts de plaque, etc, etc, etc.

Nous avons quitté Portland samedi matin à 6AM pour arriver à Melbourne à 10h15. La route est superbe et en super condition, rendant le voyage moins long qu’il n’en a l’air. Nous avons croisé plusieurs volcans, dont le plus gros est magnifique. Il est entouré de pâturages avec des moutons, et des murets de pierre volcanique délimitant ces pâturages qui sont vieux de plus de 100 ans (ce qui est rare ici car les 1ers colons de Victoria sont arrivés en 1834). Et chose curieuse, tous les volcans sont nus = sans arbres. Les champs et pâturages sont couverts de roches volcaniques expulsées il y a bien longtemps. Quelques agriculteurs ont amassé ces rochers en tas épars dans leurs champs.

Notre arrêt déjeuner a été dans une minuscule ville où les choix de déjeuner étaient : « meat pie », « vegie pasties » ou sandwich au jambon. Cat et moi avons donc choisi le très fameux meat pie, qui est évidemment un descendant du meat pie britannique. Nous avons aussi eu les caractéristiques brûlements d’estomac suivant l’ingurgitation de ce délice des Dieux. Il est possible de trouver un petit four électrique contenant des meat pies dans chaque dépanneur ou station service! J’aime bien.

Nous avons retrouvé un semblant de normalité en arrivant à Melbourne. Effectivement, nous avons retrouvé des autoroutes à plus qu’une voie. Ils ont même des autoroutes à 6 voies (de chaque côté). Mais entre les villes, il n’ont que des routes à double sens, probablement pour une économie de tarmac vue la grande distance séparant les villes d’Australie.

Anyways, ça m’a fait du bien de retrouver une grande ville (Pop : 4 millions). Et conduire à gauche dans une grande ville avec des tramways dans le chemin, c’est du sport! Parfois on peut embarquer sur la voie du tramway, et d’autres fois non. Les passagers du tramway doivent traverser la rue pour se rendre au tramway, ce qui est plutôt dangereux... Voyez sur la photo les gens qui attendent leur tramway. Derrière eux se trouve la tour qui abrite les bureaux de Hatch Melbourne (la grande, pas la petite!).

Me voilà enfin à la voiture. Une fois avoir traversé la moitié de la ville, nous tombons enfin sur la maison du type qui vend l’auto. Pas de préjugés, l’esprit ouvert, je sers la main de ce monsieur libanais qui s’appelle Charbel et qui a l’air d’avoir 25 ans. Il dit étudier à l’université en génie et commence à parler sans arrêt, dans un jargon plus ou moins compréhensible. Il me dit qu’il vend plus que 100 autos par années et qu’il a acheté celle-ci dans une enchère (elle n’est donc pas plaquée). Justement une 2e Forester est stationnée dans son entrée avec le pare-choc complètement démoli. Ça commence mal.

J’essaie l’auto, et j’ai l’impression que la suspension est plutôt molle pour une voiture de 55,000 kilomètres. Catherine remarque qu’un pneu est usé à la fesse et que les autres sont corrects. Charbel m’annonce soudainement qu’il y a un bearing de pèté dans le moteur et qu’il va le faire changer cette semaine bien qu’il m’ait dit au téléphone que l’auto était prêt à partir (1er mensonge). Il m’annonce ensuite qu’il n’a pas fait inspecté l’auto comme le spécifie la loi, même si il m’avait dit au téléphone qu’il l’avait fait (2e mensonge).

Plusieurs fois je regarde Cat, et son regard me dit : je ne trust pas ce type. Je me fie toujours à son radar, un sixième sens qui détecte les crosseurs. Jusqu’à maintenant il n’a jamais menti... sauf pour moi héhé (rire de Docteur Terreur avec le ptit doigt).

Je prends le numéro d’identification du véhicule et je vérifie auprès de la société d’état qui régit les enregistrements des automobiles, et j’apprends que l’auto a été accidentée dans un état voisin du nôtre. Et hop, le suprême mensonge. À ce moment là, je suis allé le voir, et je lui ai dit d’aller se faire voir avec sa Forester d’une manière polie et courtoise (vous me connaissez).


Découragés, nous sommes allés dans un concessionnaire Subaru pour vérifier que c’est bien hors de mon budget (les voitures sont salement plus chères ici). Nous avons traversé la rue pour voir ce que Honda avait à offrir. Une belle petite Civic bleue marin avec un prix vraiment excellent (j’avais vérifié sur Internet), avec un moteur très nerveux VTEC 1,7 litres et avec un hatchback. Il y a en masse de place pour mettre des vélos en arrière et du stock de camping. Et le moteur consomme 6,4 l/100km au lieu du 9,5l/100km du Subaru!!! Avec le gaz à 130 cents minimum, je vais économiser là dessus. Et acheter d’un dealer est acheter la paix d’esprit ici, même si c’est un peu plus cher qu’à un particulier.

Le modèle est 2002 avec seulement 55,000 km au compteur. Ainsi, elle se comporte comme une neuve. Ajoutez à cela un système d’alarme acheté par l’ancien propriétaire et des fenêtres teintées, et vous avez la Blake Mobile!! Ah c’est vrai, je n’ai pas raconté cette histoire. Pour faire une histoire courte, Alcoa m’a fourni du linge pour aller dans l’usine, avec mon nom inscrit dessus. L’erreur qu’ils ont fait est de loin la plus créative que j’aie vu (car on a souvent détruit mon beau nom irlandais), et mon remis des vêtements au nom de Nicolas Blake!!! Tellement cool comme nom. Ainsi, on niaise souvent avec ce nom, et Laos m’appelle Blakie quand il se crinque.

Il nous a fallu rester jusqu’à lundi pour que le concessionnaire fasse les inspections de dernière minute et répare les ptits points que j’avais remarqué. Ainsi dimanche, nous avons visité Melbourne comme il se doit. Nous nous sommes stationnés au quai qu’ils appellent « Dockland ». Ils développent le coin avec des tours à condos donnant une vue sur la mer et la ville, et ils ont construit plein de petits restaurants et cafés. C’est vraiment très joli.

Nous avons passé le reste de la journée à marcher dans les rues de la ville pour voir le pouls des Melbounais (entouka) et faire un brin de shopping (oui j’étais content). Nous avons fini cette journée avec un bon souper au « Federation Square », puis en grimpant au 88e étage de la tour Eureka. Cette tour est le plus haut immeuble d’habitation au monde et la plus haute tour d’Australie. La vue est vraiment incroyable. Elle est toute neuve de l’an dernier. Je me souviens de quelques faits : Elle est haute de 300 mètres, a 92 étages, peut plier de 30 centimètres avec le vent de la mer et a des ballasts de 300,000 litres d’eau en haut de la tour pour équilibrer lors des vents violents.

Je viens de penser que j’ai oublié de parler de nos nouveaux amis québécois qui nous ont invités à un BBQ australien vendredi dernier. Stéphane Therrien et sa femme sont arrivés ici il y a 3 ans et n’ont pas l’intention de repartir. Comme beaucoup d’expats ici, ils parient sur le fait que nous allons rester plus que 2 ans. C’est le « running joke » ici de dire qu’on est à Portland pour 2 ans, car presque personne n’est resté le temps de son mandat, mais toujours plus. Pas d’inquiétudes, nous tenons toujours fermement à revenir au pays en 2009...

Bref, ils sont 4 familles dont au moins un partenaire parle français. Les enfants vont à l’école en anglais, mais à la maison c’est le français. Donc, ils ont un gros accent quand ils parlent français, mais ils parlent super bien anglais. C’est un avantage pour eux. Les autres francophones sont du Maroc, de Suisse et de France. Les femmes se réunissent souvent pour sortir leur français lors d’un souper en ville... Cat en fait partie depuis la semaine dernière!!

Voilà pour cette semaine... évidemment j’omets plein de détails... mais n’oubliez pas de m’envoyer les vôtres!! Même si c’est banal, on adore vous lire.

G’day mates!


1 commentaire:

Pierre a dit…

Salut Nicolas,
Je viens de lire ton périple à Melborne; il faut toujours se fier a l'instinct féminin. Bravo Cat faut écouter cette petite vois intérieur. Pas mal les bureaux de Melbourne! t'aura a y travailler ?

Comme tu sais je travaille sur un projet avec l'Afrique du Sud -RBM Tails Treatment Plant; l'équipe est super à Montréal. Ton projet toi c'est quoi toi? Je retourne une 3ème fois en Octobre (vois les chum de Laos!) à Woodmead. ha les voyage...
Nous irons mardi prochain voir l'agent de voyage pour acheter nos billets du tour du monde. Pas de retour en arrière, c'est ParTIe ! (voir notre BLOG)

Bon voila pour les banalités de la vie Montréalaise. De retour en 2009 ... promis ! !

N'oublie pas de saluer Laos de ma part. Tellement sympatique ce mecs, je te suggère de l'appeler Apolon le grec! il me semble qu'il faissais beaucoups de vélo!

Donne moi de nouvelle par email aussi !

Salut,
Pierre Théberge